L’augmentation des prix de l’électricité attendue en 2023 et la hausse des tarifs réglementés de vente (limitée à 15%) poussent les acteurs de l’immobilier à réagir. De nombreux syndics de copropriété se voient obligés d’élaborer une stratégie pour optimiser leurs dépenses. Heureusement, des solutions permettent de réduire la consommation énergétique et les déperditions thermiques de leurs bâtiments.

1. Réaliser un audit énergétique

L’audit énergétique est un point de départ judicieux dans le projet de rénovation de la copropriété. Il offre une analyse complète de l’efficacité du bâtiment et des équipements en place. Une information précieuse en vue des obligations imposées aux syndics, notamment pour la Loi climat et résilience de 2021.

La fonction de l’audit ne s’arrête pas à la mesure des performances énergétiques. Il permet d’identifier les travaux à même d’améliorer l’efficacité de la copropriété. Une liste de préconisations ainsi qu’un plan d’action sont intégrés au rapport.

2. Isoler les bâtiments

Les bâtiments construits avant l’entrée en vigueur de la norme RT 2005 sont les plus grosses victimes de déperditions d’énergie. Ce problème touche en fait la plupart des copropriétés, à l’exception des plus récentes. Recourir à des travaux d’isolation permet une importante réduction des pertes de chaleur.

  • Isolation du toit : jusqu’à 30%
  • Isolation des murs par l’extérieur ou par l’intérieur : jusqu’à 20%
  • Calorifugeage (isolation des tuyaux de chauffage et eau-chaude sanitaire) : entre 10% et 15%

Les déperditions thermiques peuvent aussi être observées au niveau des fenêtres, des planchers bas et de la ventilation. L’isolation de ces points est à traiter pour améliorer le confort et réduire les dépenses en gaz naturel ou électricité pour chauffer les parties communes.

3. Installer un système de chauffage performant

Un chauffage économique et efficace contribue à améliorer les performances énergétiques des copropriétés. Si le système actuel est considéré comme énergivore, le remplacer permet de moins consommer. Divers types de chauffage collectif peuvent convenir en fonction du besoin.

  • Chauffage électrique : installation simple et système ne nécessitant pas d’espace de stockage. Toutefois, il est soumis aux évolutions du prix de l’électricité, en forte augmentation ces dernières années.
  • Chauffage au bois : écologique et économique. Nécessite en revanche un important espace de stockage et une gestion rigoureuse de l’approvisionnement.
  • Raccordement au réseau de chaleur urbain : n’exige aucun espace de stockage, ni aucun entretien. Ce système profite d’un taux réduit à 5,5% sur la TVA. Cependant, le combustible utilisé (bois, gaz, déchets…) varie. Selon la zone géographique, son coût est plus ou moins élevé.

Les obligations des copropriétés liées au système de chauffage

Chauffage collectif au gaz interdit en 2025

Après le fioul, le gaz est pointé du doigt. Dans sa mobilisation pour la transition énergétique, la Réglementation environnementale 2020 (RE 2020) interdit aux bâtiments collectifs neufs l’utilisation de chaudières au gaz d’ici à 2025.

Individualisation des frais de chauffage

La loi Elan impose que “tout immeuble comportant une installation centrale de chauffage ou alimenté par un réseau de chaleur doit avoir des compteurs individuels. […] Ils doivent permettre de déterminer la quantité de chaleur ou de froid fournie à chaque logement, et ainsi d’individualiser les frais de chauffage collectif et de froid“.

4. Développer une production photovoltaïque

À moyen et à long terme, l’installation de panneaux photovoltaïques est une opportunité très intéressante pour les copropriétés souhaitant profiter de l’autoconsommation solaire. Elle permet de réduire les charges d’électricité et de valoriser l’image de la copropriété.

Selon la surface disponible et l’orientation du site, la production solaire est même susceptible de générer des revenus complémentaires. Le conseil syndical peut tirer profit de l’installation pour revendre une part ou la totalité de la production d’électricité.

Réaliser son installation photovoltaïque en 3 étapes

  1. Analyse technique du site. Une étude de faisabilité est réalisée pour estimer la rentabilité du projet. Avant toute installation, considérer l’isolation de la toiture est préférable. En effet, refaire cette partie de la copropriété sera plus difficile une fois la pose des panneaux effectuée.
  2. Validation du conseil syndical. Au préalable, le syndic est chargé de faire sa demande d’autorisation auprès de la mairie. Un vote est ensuite effectué au sein de l’assemblée générale des copropriétaires. Comme pour tout projet de grande ampleur, la décision doit être approuvée à la majorité absolue.
  3. Installation du projet solaire. La pose est réalisée en respectant les termes du devis convenus à l’avance. Afin de garantir la fiabilité de l’installation, il est préférable de solliciter une expertise extérieure d’assistance à la maîtrise d’ouvrage. L’AMO guide et conseille les copropriétaires durant les travaux d’installation. Elle est d’ailleurs obligatoire pour profiter de l’aide MaPrimeRénov’ Copropriétés.

5. Faire confiance à Alliance des Énergies

Alliance des Énergies accompagne les copropriétés dans l’amélioration des performances énergétiques de leurs bâtiments. Plus largement, notre approche consiste à adopter une stratégie sur mesure pour réduire le coût de vos dépenses énergétiques. Nos consultants mettent alors en place des actions concrètes dont ils assurent le suivi.

Dans le cadre de travaux de rénovation énergétique de la copropriété, les Certificats d’Économie d’Énergie peuvent financer vos projets. Alliance des Énergies consulte l’éligibilité de vos travaux aux primes CEE et s’occupe d’effectuer les démarches d’obtention.